Le Fine Arts Quartet à la hauteur de sa grande renommée, à Clermont-Ferrand **
Ensemble et programme 51 étoiles, hier soir, à l’opéra de Clermont. Les célèbres américains du Fine Arts Quartet ont imposé en toutes circonstances leur élégance et leur sagesse. Leur talent aussi. Le Fine Arts Quartet est un maître des maîtres. Celui que l’on écoute sans trop savoir pourquoi, avec confiance et respect - c’est une conséquence de l’aura. Le public des Amis de la musique a pu se confronter, hier soir à l’opéra de Clermont, à ces musiciens exceptionnels, à l’image du premier violon Ralph Evans, lauréat du concours Tchaïkovski, qui forment cet ensemble américain qui l’est encore davantage… Soit la fine fleur du quatuor d’archets au niveau mondial. Et les années, les décennies, n’altèrent pas un talent qui a choisi son camp : aussi intense et bouleversant soit-il, leur propos saisit toujours par la force tranquille de sa sagesse. Technique éblouissante certes, musicalité contrôlée, concentration optimale, mise en place merveilleuse, beauté intense, fluidité… pour au final une démonstration d’osmose musicale. Comme prévu mais cela reste sidérant de perfection et de facilité. Tout paraît en effet naturel mais tout est bien sûr idéalement analysé, fouillé, compris et rendu avec une suprême intelligence. Il ne manque rien si ce n’est la nervosité dans un programme qui ne l’appelle cependant pas. Une fois de plus, ces « grandfathers » font de la résistance avec l’élégance. Telle cette « alouette », le Quatuor opus 64 n°5 de Joseph Haydn tout en finesse en ouverture. De l’élégance encore dans le phrasé et un soyeux dans le son à chacun des pupitres pour le très classique Quatuor n°1 de Chostakovitch. Simplement beau. Même délicat service dans le Quatuor n°1 de Tchaïkovski dont les moindres petites montées de sèves populaires offrent du coup des contrastes saisissants. Maîtrise totale. (Pierre-Olivier Febvret, La Montagne, 18/11/2019)
The Fine Arts Quartet at the height of its great renown, in Clermont-Ferrand
Ensemble and 51-star program last night at the Clermont Opera. The famous Americans of the Fine Arts Quartet imposed their elegance and their wisdom in all circumstances. Their talent too. The Fine Arts Quartet is a master of masters. The one we listen to without knowing why, with confidence and respect - this is a consequence of the aura. The audience of the Friends of Music was able to confront, last night at the Clermont opera, these exceptional musicians, like the first violin Ralph Evans, winner of the Tchaikovsky competition… Or the finest flower of the quartet of bows worldwide. And the years, the decades, do not alter a talent that has chosen its side: as intense and upsetting as it is, their words always seize by the quiet force of its wisdom. Dazzling technique, of course, controlled musicality, optimal concentration, marvelous installation, intense beauty, fluidity ... for in the end a demonstration of musical osmosis. As expected but it remains staggering with perfection and ease. Everything seems natural, but everything is of course ideally analyzed, searched, understood and rendered with supreme intelligence. Nothing is missing except nervousness in a program that does not call for it. Once again, these "grandfathers" resist with elegance. Like this "Lark", the Quartet opus 64 n ° 5 by Joseph Haydn with finesse in opening. Elegance still in the phrasing and a silky sound at each of the music stands for the very classic Quartet No. 1 by Shostakovitch. Simply beautiful. The same delicate service in Tchaikovsky's Quartet n ° 1, whose slightest hikes of popular sap offer striking contrasts. Total control. (Pierre-Olivier Febvret, La Montagne, 18/11/2019)